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mardi 19 avril 2011

BOUT DE COURT is back on partie de poker



















Hey déjà quatre festivals,

Me revoici, à nous le tapis rouge, les Nespressos à gogo, les mannequins L'Oréal (Lilianne ne vient jamais...) Mais la route est longue d'ici la Croisette, je suis pas sûr de rentrer dans mon smok.

De grandes aventures en perspective avant les cocktails du short film corner.

A bientôt

mardi 11 mai 2010


Avant l'image, le son... Espérance participe à une pièce radiophonique pour France Inter. Cette Emission est particulièrement intéressante. En effet la narration radiophonique a son propre rythme, sa propre narration, mais fermez les yeux et vous voilà réalisateur de votre propre court métrage.
"Existence zéro" est intéressant, vous serez plongé en pleine enquête, au coeur d'une équipe d'enquêteurs de la PJ. La seconde pièce est un vrai bonheur d'écriture radiophonique, écoutez là aussi, vous allez vous retrouver dans une savoureuse histoire immorale.
Bravo à Anne Lemaître et son bruiteur Jean-François Bernard-Sugy, ainsi qu'à tous les comédiens et bien sûr à Espérance.

lundi 15 octobre 2007

En passant par l'Isle-Adam


En réponse à tous ceux qui nous ont demandé ce que devenait « Partie de poker » (Poker Hand), depuis le festival de Cannes 2007, ce court métrage a été sélectionné au 5ème Festi’Val d’Oise du Court à l’Isle-Adam.
Il a été projeté le samedi 13 octobre 2007 dans ce festival du court métrage, drôlement court, au cinéma « Le Conti » place du Pâtis.
Une quarantaine de films ont été présentés et leur qualité a impressionné non seulement le public et le jury mais aussi les membres de l’équipe de « Partie de poker » venus expressément. Espérance Pham Thái Lan a représenté l’équipe technique, Alain Poudendan Robin l’équipe artistique et Clément Thépot l’équipe médiatique.
Tous les trois sont revenus heureux d’avoir pu, encore une fois, faire découvrir ce film. Affaire à suivre peut-être sur les bords de Seine, de la Tamise, du Gange, qui sait ?

mercredi 20 juin 2007

MERCI D’AVOIR MISE SUR PARTIE DE POKER



« Partie de poker » (Poker Hand) d’Espérance Pham Thái Lan, a commencé sa vie au festival de Cannes cette année, comme beaucoup d’autres courts métrages. Cependant, l’heure du bilan n’a pas encore sonné, il faut lui laisser du temps pour qu’il fasse le parcours des festivals, qu’il soit présenté à des chaînes de télévision, à des distributeurs en salle et dans des événementiels, tant au niveau national qu’international.

En revanche, c’est le moment idéal pour passer aux remerciements, bien évidemment, en commençant par toute l’équipe artistique et technique du film mais bon, ils sont déjà tous au courant.

Donc un très grand merci à tous les autres :

- à tous ceux qui se sont, tout d’abord, investis pour terminer le film et de présenter un « produit abouti», c’est-à-dire François Montpellier, Annabelle Thépot, Bill Dunn, Janusz Baranek, Julien Guillery d’Halluciné, aux co-financiers qui se sont greffés dont Espérance Pham Thai Lan et INES ;
- à tous ceux qui ont soutenu ce film au festival de Cannes, c’est-à-dire, notre attaché de presse, Clément Thépot, Alain Poudensan Robin, Hazem Berrabah et Mathias Savary ;
- à tous ceux qui se sont déplacés pour voir le film et ils sont nombreux, des Français en majorité mais aussi des Néerlandais, des Roumains, des Américains, des Allemands, des Japonais, des Chinois, en fait, des professionnels, du monde entier ;
- à tous ceux qui ont accepté de faire un podcast pour le blog, comme Gus de Kervern, Bob Swaim, Martin Esposito ;
- à tous ceux qui en ont parlé, surtout en bien, pour n’en citer qu’un seul, Vlad, un de nos critiques préférés dont l’esprit bien aiguisé est d’une finesse à toute épreuve.


Souhaitons à présent une longue vie à « Partie de poker » (Poker Hand), qu’il entraîne, dans son sillage, pleins d’autres projets à tous ceux qui ont mis tout leur talent dans ce film.

mercredi 16 mai 2007

Ouverture du 60ème Festival de Cannes


La cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes est prévue à 19h15 et ça sera à partir de 20h que le film "Partie de Poker" sera projeté en ligne sur le blog :



mardi 15 mai 2007

Ha ! Z’aime la lumière

Hazem était le co-directeur photo avec Julien sur le tournage, la lumière fait toute la différence à l'image, elle doit s'adapter au matériel, aux contraintes de mise en scène ... et à la météo. Et comme le signale Hazem, nous remercions tous les fournisseurs qui nous ont soutenus pour notre projet.

Je laisse la parole à Hazem :


"Le tournage s'est passé dans de bonnes conditions techniques, nous avons eu les moyens techniques nécessaires et une équipe image très efficace. Ma collaboration avec Julien Guillery n’était pas une première, donc dès le début de la préparation, on est rentré au vif du sujet avec nos méthodes habituelles. Pendant le tournage, Julien était l’interlocuteur principal avec Espérance Pham Thái Lan, la réalisatrice. Espérance donnait des indications de mise en scène à Julien, qui a fait le cadre et moi, je gérais plus la partie technique de l’éclairage et de la vision.

Pendant la préparation, le film était déjà prévu en HD mais avec Julien, nous avons hésité jusqu'au dernier moment entre la Sony 750 et la Varicam de Panasonic et c'est la décision de Kinéscopage qui nous a finalement fait retenir la Varicam car on a trouvé que la courbe de gamma de la Panasonic était plus intéressante pour le retour sur film.

L'idée d'utiliser le Pro35 s'est imposée dès qu'on a commencé à discuter de l'esthétique du film, on cherchait une profondeur de champ très réduite pour isoler les personnages de leurs décors, ce qui permettait une attention plus forte sur les dialogues et les flash-backs.
Au niveau des couleurs, le mur de briques nous a directement inspiré la chlorométrie du film, nous avons utilisé un faible coefficient de corail avec quelques corrections matricielles pour ressortir les tons dorés et magenta.

Au niveau de l'éclairage, on voulait une lumière très réaliste, on a évité les effets marqués en extérieur, le contraste était très doux avec de légers rapports clairs-obscurs sur les visages. Cependant, il y a eu une configuration technique très semblable à celle d’un travail en studio car pendant le tournage, il a fallu s’adapter aux conditions météo très dures, on a vu les 4 saisons pendant le week-end. La difficulté technique était de conserver le même contraste et le même rapport fonds/visages sur la durée du film. Exemple, pour gérer les couleurs et le contraste du fond après qu'il ait été mouillé par la pluie, j'ai utilisé un polariseur pour gérer les différences des réflexions et avec l'assistante, Estelle Tanguy, on a rattrapé les contrastes et les couleurs électroniquement grâce au menu très développé de la Varicam et en adaptant la lumière de l'avant-plan en fonction des nouveaux réglages caméras. Merci à l’efficacité des équipes électros et machinos qui ont su gérer la contrainte.

Les photos prises dans le plateau en numérique par Olivier Millerioux, m'ont permis de simuler des essais sur les couleurs et les blancs sur mon ordinateur portable et puis de les transférer directement dans la caméra, ce qui nous a fait gagner du temps pour les réglages caméra.
Je note le plaisir qu'on a eu pendant l'étalonnage numérique avec François Montpellier dans le labo HD de Tigre Productions, merci à mon ami Richard Sarfati à Transpalux qui nous soutient toujours et à tous nos fournisseurs."

Hazem Berrabah

lundi 14 mai 2007

Subjectif avec son objectif

Lorsque vous alignez les mots suivants : nature morte, portrait, industrie, voyage, mariage, spectacle, vous ne savez pas le lien entre eux et pourtant il y en a un, c’est une personne, c’est Olivier Millerioux, photographe. C’est lui qui a mitraillé toute l’équipe de « Partie de poker » avec son appareil photo, c’est lui qui a apporté au film des souvenirs numériques, des photos sur papier, de notre travail, des plans gardés ou jetés au montage, des passages intenses ou au contraire à vide sur le tournage, des amitiés naissantes, des sourires complices volés, du plaisir partagé, bref des instants de vie fugitifs qu’il a captés en toute discrétion. Olivier a su bien utiliser l’éclairage du plateau, il en a dompté la lumière, emprisonné les ombres dans l’espace qu’il a prévu, selon sa sensibilité, tout en reflétant totalement l’esprit de « Partie de poker ». Grâce à lui, il y a un vrai témoignage des coulisses de ce court métrage et surtout il y a l’affiche du film, composée à partir de deux de ses innombrables photos.

samedi 12 mai 2007

Professeur Bill et Monsieur Dunn

Professeur Bill et Monsieur Dunn ne font qu’une seule et même personne.

Mais qui est-il ? Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bill Dunn est non seulement comédien mais aussi un coach "linguistique", c’est-à-dire il est celui qui aide les acteurs dans leur travail pour interpréter parfaitement des dialogues en anglais et non les moindres, pour ne pas tous les nommer, Jean Reno, Vanessa Paradis, Jeanne Moreau, Gérard Lanvin, Antoine de Caunes, Mathilda May, Malick Bowens… et comme si ces deux activités ne lui suffisaient pas, il traduit et adapte également des films français en américain.


Sur « Partie de poker », Bill a utilisé sa troisième casquette avec talent. En effet, il est resté fidèle au scénario original. Il a su traduire les phrases, non pas du mot à mot, dieu merci mais à en garder l’esprit, il a transposé les expressions typiquement françaises, sans jamais trahir la scénariste que je suis et surtout pour le sous-titrage, il a déployé tout son savoir faire avec l’aide de Janusz Baranek, (le monteur truquiste du film) pour assembler des mots afin que les spectateurs à la lecture puissent suivre en temps réel la traduction transposée sur les images.

Ce travail minutieux d’orfèvre est loin d’être facile et si l’on veut être compris de tous, il ne faut pas le prendre à la légère. Un bon conseil : lorsque vous voulez faire traduire une œuvre en américain, faites-la traduire par un Américain parfaitement bilingue, sinon attendez-vous à des sourires moqueurs de la part de nos cousins d’Outre -Atlantique.


lundi 7 mai 2007

Cannes 2007 : gagnez votre accréditation virtuelle

Le Festival de Cannes approche à grands pas. Comme nous le rappelle notre ami Bout de Court, nous sommes à moins de 15 jours de l'ouverture. A cette occasion, l'équipe de "Partie de Poker - Le Blog" souhaite partager cette magnifique fête du cinéma avec celles et ceux qui n'ont pas la chance d'avoir une accréditation ou tout simplement le temps d'y aller.

A cette occasion, "Partie de Poker - Le Blog" met en jeu 50 invitations pour consulter un blog privé (sur invitation donc) qui vous permettra de :
  • Suivre la vie du film durant le Festival
  • Consulter nos photos, podcasts et interviews avec les réalisateurs, acteurs et producteurs
  • Consulter nos avis sur les projections des films en compétition et hors compétition
  • Et surtout d'assister à la projection en ligne et en avant-première de "Partie de Poker" dès l'ouverture du 60ème Festival de Cannes

Règles du jeu : dans l'article d'Espérance, Cannais, c'est vous la suite ?, elle évoque le parcours de Dominique Pinon dans cet extrait :

"Imaginez la lune dans le caniveau, une cité perdue, un immeuble soufflé par le vent dans lequel un homme, semblant sortir d’Oxford, s’engouffre et s’arrête devant une porte où on peut lire Delicatessen. Cet homme hésite puis sonne, personne ne répond mais il remarque que la porte est entrouverte. Il la fixe quelques secondes puis la pousse lentement. Son regard ne s’attarde pas sur un verre marocain rempli de thé à la menthe ni sur un portrait d’une diva posés sur un guéridon placé dans l’entrée ; il guette le moindre bruit, en vain. Il n’y a que le silence qui l’entoure. Il s’avance du coup vers un long couloir et soudain s’arrête. Il se met à respirer comme un poisson hors de l’eau car il vient d’apercevoir la silhouette d’Alien. Tel est son fabuleux destin… "


A vous de vous rapprocher au plus près de la liste complète des références cinématographiques faites dans cet article. Envoyez nous par mail la liste des titres de film qu'Espérance a glissés dans cet extrait. Les 50 premières bonnes réponses se verront attribuer un badge V.I.P. pour accéder au blog : partie2poker.blogspot.com. Un minimum de 4 références filmographiques est indispensable pour être qualifié.


Dans le cas où nous avons une participation importante, nous augmenterons le nombre d'accès à 100. Bien entendu, ce seront les 100 premières bonnes réponses qui seront gagnantes.


Bonne chance et à bientôt.

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vendredi 4 mai 2007

Silence, on tourne !

Il a fallu attendre 1927 pour que le cinéma se mette à parler dans « Le chanteur de Jazz », non seulement le son s’est synchronisé à l’image mais aujourd’hui, le son a depuis bien longtemps fait sa révolution numérique. Il est tellement technique, qu’on l’a confié à des ingénieurs… du son. Ecoutez les… on vous les a mis en images.



Si vous souhaitez découvrir ce que le collectif "Au fond à gauche" peut faire, cliquez sur leur nom.


mercredi 2 mai 2007

Chapel Hill gagnant sur "Partie de Poker"

Paris n’est plus si loin de Strasbourg grâce au nouveau TGV mais qu’est-ce qui les relie à « Partie de poker » ?

C’est Nathan Symes, un Américain qui a un long c.v., qui a tâté du solo guitare-voix quelques années, écumé des salles de concert US avec le groupe Big Gladys et partagé des scènes avec Morphine et les Dresden Dolls.


Initiateur, compositeur et chanteur de Chapel Hill, cet artiste s’entoure d’un batteur aux penchants jazzy formé aux intraitables percussions de Strasbourg, d’un guitariste virtuose, d’un contrebassiste au slap inimitable et d’un violoncelliste premier prix de conservatoire, en résumé, des excellents musiciens.

Le groupe, qui vit en terre alsacienne, a participé à la bande son de « Partie de poker » avec leur morceau musical « Twist » qui semble indissociable, désormais, de l’univers de ce court métrage. La voix de Nathan puissante et sensuelle, les notes romantiques naissant du violoncelle, les paroles d’amour chantées sur une musique bien rythmée permettent aux images une construction plus aboutie, elles accompagnent les personnages dans leurs émotions, les installent mieux dans les situations et renforcent le son avec une richesse incontournable.

La collaboration heureuse entre ce groupe et la réalisatrice que je suis, a été si harmonieuse qu’elle nous incite à continuer à travailler ensemble sur mon prochain projet.

Nathan Symes : guitare, chant, claviers
Alban Meffre : guitare
Alexis Thépot : violoncelle
Marc-Antoine Schmitt : contrebasse, basse électrique
Stéphane Scharlé : batterie

samedi 28 avril 2007

Cannais, c'est vous la suite ?

Vous vous en doutez bien et vous avez raison, je vais au festival de Cannes pour présenter « Partie de poker » et en assurer la promotion. Si je parviens auprès des diffuseurs et des distributeurs, à obtenir leur accord pour que ce court métrage soit montré, ce sera une véritable reconnaissance du travail de toute l’équipe artistique et technique du film et bien évidemment une belle victoire.

Cependant, je vous avoue qu’il existe une autre raison pour laquelle je me rends sur la croisette, elle est loin d’être anodine.

Imaginez la lune dans le caniveau, une cité perdue, un immeuble soufflé par le vent dans lequel un homme, semblant sortir d’Oxford, s’engouffre et s’arrête devant une porte où on peut lire Delicatessen. Cet homme hésite puis sonne, personne ne répond mais il remarque que la porte est entrouverte. Il la fixe quelques secondes puis la pousse lentement. Son regard ne s’attarde pas sur un verre marocain rempli de thé à la menthe ni sur un portrait d’une diva posés sur un guéridon placé dans l’entrée ; il guette le moindre bruit, en vain. Il n’y a que le silence qui l’entoure. Il s’avance du coup vers un long couloir et soudain s’arrête. Il se met à respirer comme un poisson hors de l’eau car il vient d’apercevoir la silhouette d’Alien. Tel est son fabuleux destin…

Tous ces indices ne vous évoquent-ils pas un comédien ?

Un comédien qui appartient à la mémoire cinématographique française, qui crève l’écran par son talent, son physique incroyable, qui sait entrer dans l’univers de n’importe quel réalisateur avec authenticité et qui a décroché le rôle principal dans un film présenté au festival de Cannes, le 24 mai prochain, dans la catégorie Les Hommages du 60ème anniversaire, dans le long métrage de Claude Lelouch « Roman de gare » ? Eh oui, je suis en train de vous parler du grand et du charismatique Dominique Pinon.
Dominique a lu un de mes scénarii. Nous nous sommes rencontrés récemment pour en discuter et nous avons décidé de travailler ensemble.
C’est un très beau cadeau de sa part de se glisser dans un de mes personnages et jamais je ne lui dirai assez merci. Dominique, si tu lis ces quelques lignes, je pense sincèrement ce que j’écris.
Tous les deux, nous croisons les doigts pour que ce projet se concrétise très vite. Mais je pense que je vous en parlerai peut-être plus longuement une fois prochaine.

J’ai, de plus, un autre aveu à vous faire. La distribution est déjà complète et pour vous mettre en appétit, avec Dominique, je vous lâche juste un deuxième nom, celui de Malcolm Conrath (qui a eu 8 prix d’interprétation dans toute l’Europe pour sa magnifique prestation dans « Squash » de Lionel Bailliu primé aux Oscars et nominé aux Césars) dont le parcours est éloquent.

Ce n’est pas ce que vous pouvez croire, un projet ne chasse pas l’autre, c’est plutôt qu’un projet en engendre un autre dans le septième art.

vendredi 27 avril 2007

Choisir, c’est s’engager

Il vous arrive, sans doute, de vous promener l’estomac vide et de passer au même instant devant un restaurant accueillant, dont certaines odeurs de cuisine excitent vos papilles. Votre marche ralentit, vos pas peuvent s’arrêter, comme par hasard, juste en face de la carte des menus. Puis vous parcourez celle-ci, ligne par ligne ou en diagonale et votre envie soudaine de goûter à un plat alléchant, vous pousse à pénétrer dans cet endroit. C’est finalement simple de choisir un restaurant.

Par contre, choisir des acteurs, c’est une toute autre histoire.

Lorsque j’écris un scénario, qu’il soit court ou long, des personnages apparaissent, prennent vie et leur contour s’impose au fil des séquences, cependant chaque personnage a rapidement son caractère, ses petites manies, un passé, chaque personnage peut être étiqueté ou représenté par un portrait robot, il peut même être carrément intégré dans un story board etc., bien avant le mot fin.

Au stade de la préparation, j’ai donc des idées, en général, précises des personnages et lors des castings, je cherche celle ou celui qui collera au mieux au personnage. Mais attention, c’est une opération qui s’avère souvent délicate, elle se corse un peu voire pas mal. Pourquoi ? Eh bien, mes critères varient à chaque fois en fonction du contexte.

Par exemple, je peux choisir un acteur qui est à l’opposé de ce que j’imaginais avant de le rencontrer car par son jeu, il a su se rapprocher du personnage que j’ai créé, ou parce qu’il lui a donné une personnalité qui m’intéresse davantage ; je peux choisir un acteur pour son physique car il colle parfaitement au personnage et s’il joue bien, rien ne s’y oppose. Je peux aussi prendre un acteur car c’est lui qui m’a inspiré un personnage du script. Je peux également choisir un acteur car entre nous, un courant passe, nous permettant chacun de faire briller au mieux son talent. En revanche, jamais je n’ai pris un acteur par défaut, il faut que la réalisatrice que je suis, croie en l’acteur, pour l’aider à s’exprimer pleinement.

Un casting signifie compétition, que le meilleur gagne mais quand en final, il est difficile de sélectionner un acteur car deux acteurs sont aussi excellents l’un que l’autre, comment se décider sans regret ? Le talent, la notoriété, la chance, la complicité, la disponibilité, qu’importe, cela peut être les cinq à la fois.

Pour « Partie de poker », c’est la première fois que deux acteurs me choisissent comme leur réalisatrice, il est vrai qu’il y a toujours une première fois. Damien Bianco et Paul Nguyen m’ont demandé de les mettre en scène, j'ai accepté devant l'audace de Damien ; quant à Isabelle Moreau, elle a fait le casting de la femme flic qu’elle a réussi avec succès et Alain Poudensan Robin a été pris car je savais qu’il endosserait parfaitement le personnage du pdg américain.

Ce court métrage représente bien comment le choix des acteurs peut différer d’un film ou d'un metteur-en-scène à l’autre et ce n’est pas qu’une simple affaire de goût.





Et demain, une petite surprise sur l'après Cannes ;-)

jeudi 26 avril 2007

Et les acteurs ?

Nous avons beaucoup parlé du côté backstage de « Partie de poker », il est temps de parler un peu de la distribution des rôles. Nous avons une collection de podcasts de tous les acteurs que nous diffuserons sur ce site.

Damien Bianco (que nous avons évoqué dans cet article), occupe un rôle important dans ce film. Il est tout d'abord le producteur délégué du film. Il a contacté Espérance afin de trouver un scénario dans lequel il pourrait s'épanouir comme acteur. Car en effet, Damien a apporté la plus grosse part en numéraire sur le film afin de se créer un book vidéo pour sa carrière de comédien. Espérance avait un scénario susceptible de l'intéresser : Partie de poker est né, avec l'aide de l'association Halluciné qui a apporté une aide technique autour de ce film (Julien vous l'expliquera).


Tout ça pour dire que nous allons publier le premier podcast de comédien, en commençant par Isabelle Moreau (dès demain) qui joue le rôle de la fliquette au côté de Paul N'Guyen. Nous alternerons les podcasts entre l'équipe technique et les comédiens jusqu'au Festival de Cannes où nous terminerons par les deux rôles principaux du film : c'est-à-dire Damien Bianco et Paul N'Guyen.

mardi 24 avril 2007

Repérages et performance

Un film, c’est aussi un décor, les personnages évoluent dans un environnement et cet environnement interagit avec l’histoire, avec les états d’âme des personnages, bref le décor fait sens. Pour « Partie de Poker », il fallait un décor extérieur qui soit chaleureux, qu’il n’engendre pas la méfiance mais il devait aussi pouvoir peu à peu se muer en un univers de plus en plus oppressant, pour finir par devenir carcéral tout en dégageant, tout au long du film, une impression d’opulence. Le challenge n’était pas gagné.

Paris est un réservoir de décors extérieurs insoupçonnés, il nous fallait un mur neutre et chaud pour débuter, ensuite, il fallait que le décor se fasse plus oppressant, plus minéral tout en restant chaud, un mur de brique rouge était parfaitement adapté. La rue dans laquelle le film se déroule devait être un lieu cossu dans le scénario, il nous fallait donc une rue propre et qui ait au moins une boutique pour que l’endroit ne paraisse pas être une impasse déserte.

Enfin, il fallait une touche métallique comme une grille ou un portail pour accentuer l’esprit carcéral de la fin du film. Cette rue là existait dans Paris, malheureusement, elle débouchait de part et d’autre sur un boulevard à fort trafic et une rue très passante. Le lieu collant parfaitement au scénario, il a fallu l’annoncer à nos ingénieurs du son du collectif « Au fond à Gauche ».

Là, je dois dire qu’ils ont été fantastiques, ils ont relevé le gant et vous le verrez, ont réalisés une superbe performance, la bande son de « Partie de Poker » est particulièrement bien réussie.

Pour l’anecdote, la rue du tournage traverse une résidence HLM, qui, par la magie du cinéma et des architectes, s’est transformée en une résidence bourgeoise.

vendredi 20 avril 2007

La HD sous les projecteurs

Un scénario ne devient un film qu’après avoir été posé en image sur pellicule ou sur cassette DVCpro HD. Cette étape nécessite une complicité esthétique et artistique entre la réalisatrice et son chef opérateur.

J’ai rencontré Julien Guillery à l’occasion de ce projet ; ce qui l’a attiré dans un premier temps, ça a été le scénario. Mais en bon chef op, ce sont les images que le scénario impliquait et le lieu de tournage qui l’ont attiré. La HD a fait de ce tournage un véritable challenge technique au service d’un parti pris artistique. Merci à Julien qui est parvenu à faire des extérieurs de « Partie de Poker » une allégorie des émotions des personnages. Les techniciens sont rarement mis à l’honneur au festival de Cannes, aussi je lui consacre ce podcast pour qu’il puisse vous parler de ce que représente son travail et les contraintes techniques qu’engendrent mes décisions artistiques de réalisatrice.
Comme Julien va-vous l’expliquer, la lumière est très importante, c’est elle qui permet de donner au film son unité visuelle et c’est avec Hazem Berrabah qu’ils ont donné à mon film la luminosité nécessaire aux exigences techniques de la HD et aux enjeux dramatiques de mon scénario.




Télécharger le podcast de Julien

jeudi 19 avril 2007

Comment le court métrage m’a tendu la main

La lecture m’a conduit vers la découverte des mots, le pouvoir des phrases alignées les unes derrière les autres, assemblées savamment pour raconter un conte, une histoire, un fait divers ou un souvenir.

J’ai pris conscience que les mots ont une portée pédagogique, ont une force qui peut influencer quiconque. Il suffit simplement de prêter l’oreille aux paroles prononcées soit par des acteurs interprétant leur rôle, des journalistes en train de débattre, des politiciens défendant leurs idées, par des chanteurs ou des proches. Toutes ces syllabes articulées sur différents tons, de diverses manières, dans des contextes variés par des tas de gens de tout horizon peuvent rester ancrées dans la mémoire. Pour ma part, elles m’ont transformée en auditrice fidèle, curieuse et attentive.

Mais je ne me suis pas arrêtée là. J’ai franchi un seuil, sans regret. Le fait de lire et d’écouter les autres, a concocté un savant mélange que je goûte au quotidien. Il en résulte mon envie irrépressible d’écrire à mon tour, d’essayer de transposer des émotions sur du papier, de rapporter ce que je connais, de proposer un témoignage ou même de montrer, avec une certaine audace, une vision du monde novatrice.

Il n’a pas fallu me pousser beaucoup pour que je rêve d’imprimer mes mots sur pellicule, que j’emprunte la passerelle pour aller vers le court métrage qui m’a tendu la main. Je n’ai pas hésité à emporter les mots dans mes bagages et à les disposer dès que possible dans des séquences qui se sont métamorphosées en images successives, afin d’envoyer des messages à ceux disposés à les découvrir. C’est un jeu perpétuel de vouloir repousser l’espace de l’imagination, d’agrandir ce terrain, rien qu’en balançant des mots dans un ordre établi pour le plaisir de communiquer.

Un jour, trois mots se sont regroupés et de là, une histoire s’est nouée autour. Puis de belles images me sont venues et au final, « Partie de poker » s’est mis à exister au présent. Ce court métrage va bientôt se balader sur la Croisette avant de parcourir le monde entier. Je lui souhaite bon voyage ! Je me dis que je devrais mettre cette phrase dans une bouteille et la jeter à la mer, celle qui borde la côte d’Azur..


dimanche 15 avril 2007

Court mais pour longtemps


Par définition, un court métrage ne doit pas dépasser 30 minutes sinon il devient un moyen métrage, cependant, certains considèrent qu’il reste un court métrage si sa durée n’excède pas 59 minutes alors qu’aux USA, la limite est plutôt de 45 minutes.


En tous les cas, le court métrage appartient aujourd’hui au paysage du cinéma au même titre qu’un long métrage car c’est une œuvre à part entière et permet l’émergence de nouveaux talents.

C’est un excellent apprentissage empirique, un fabuleux laboratoire expérimental où il n’y a pas l’énorme pression de faire un maximum d’entrées dans les salles, les seuls buts étant de faire connaître le court métrage dans les festivals et de le vendre afin qu’il soit diffusé aussi bien sur les chaînes télévisées hertziennes que câblées.

L’univers du court métrage a une plage de liberté beaucoup plus large que celle du long métrage, c’est un terrain d’expression qui laisse un espace de créativité, d’inventivité, parfois même de provocation.

La contrainte d’un court métrage est de raconter une histoire d’une façon concise mais cela peut être aussi un fabuleux moyen d’expérimenter de nouvelles technologies, de nouvelles manières de filmer et ainsi d’apporter une contribution à l’art cinématographique.

À l’heure actuelle, le court métrage s’offre même aux Internautes et aux mobinautes qui peuvent parfois voter pour ou contre et décider de l’encenser ou de le descendre. Il devient ainsi plus accessible qu’un long métrage et qui sait, peut-être, de devenir un standard d’expression audiovisuelle incontournable.