jeudi 19 avril 2007

Comment le court métrage m’a tendu la main

La lecture m’a conduit vers la découverte des mots, le pouvoir des phrases alignées les unes derrière les autres, assemblées savamment pour raconter un conte, une histoire, un fait divers ou un souvenir.

J’ai pris conscience que les mots ont une portée pédagogique, ont une force qui peut influencer quiconque. Il suffit simplement de prêter l’oreille aux paroles prononcées soit par des acteurs interprétant leur rôle, des journalistes en train de débattre, des politiciens défendant leurs idées, par des chanteurs ou des proches. Toutes ces syllabes articulées sur différents tons, de diverses manières, dans des contextes variés par des tas de gens de tout horizon peuvent rester ancrées dans la mémoire. Pour ma part, elles m’ont transformée en auditrice fidèle, curieuse et attentive.

Mais je ne me suis pas arrêtée là. J’ai franchi un seuil, sans regret. Le fait de lire et d’écouter les autres, a concocté un savant mélange que je goûte au quotidien. Il en résulte mon envie irrépressible d’écrire à mon tour, d’essayer de transposer des émotions sur du papier, de rapporter ce que je connais, de proposer un témoignage ou même de montrer, avec une certaine audace, une vision du monde novatrice.

Il n’a pas fallu me pousser beaucoup pour que je rêve d’imprimer mes mots sur pellicule, que j’emprunte la passerelle pour aller vers le court métrage qui m’a tendu la main. Je n’ai pas hésité à emporter les mots dans mes bagages et à les disposer dès que possible dans des séquences qui se sont métamorphosées en images successives, afin d’envoyer des messages à ceux disposés à les découvrir. C’est un jeu perpétuel de vouloir repousser l’espace de l’imagination, d’agrandir ce terrain, rien qu’en balançant des mots dans un ordre établi pour le plaisir de communiquer.

Un jour, trois mots se sont regroupés et de là, une histoire s’est nouée autour. Puis de belles images me sont venues et au final, « Partie de poker » s’est mis à exister au présent. Ce court métrage va bientôt se balader sur la Croisette avant de parcourir le monde entier. Je lui souhaite bon voyage ! Je me dis que je devrais mettre cette phrase dans une bouteille et la jeter à la mer, celle qui borde la côte d’Azur..


1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est dans ces mots que l'on peut percevoir le rêve de tous comédiens...
Une réalisatrice qui aime les mots et donc ses acteurs. Esperance semble observer, écouter les mots, les gens qui l’entourent, et également ses comédiens ... Après vient le travail d’orfèvre… Placer, manier, modifier les gestes, les couleurs, les sens…

Ton approche du travail Esperance donne envie de partager ses mots, et je souhaite de tout mon cœur que la croisette accueillera avec enthousiasme ce film.

Et une réalisatrice utilisant et s’intéressant aux nouvelles technos ( Web, Blog, milieu Geeks…) comme toi, ça n'existe pas dans tout les « Corners » alors... Je suis complètement avec toi!
Alexandre D.