lundi 15 octobre 2007
En passant par l'Isle-Adam
Un Making Blog au festival du Making of
C’est d’ailleurs, à l’heure actuelle, le seul festival en France voire en Europe.
Ce making of produit par Clément Thépot, s’intitule « Let’s dance » en référence aux premiers mots de la chanson « Twist » écrite et composée par Nathaniel Symes de Chapel Hill, utilisée dans « Partie de poker » et dans ce making of.
« Let’s dance » a été diffusé le samedi 22 septembre 2007 dans la catégorie des making of des « Courts métrages professionnels ».
Tous les membres de l’équipe qui ont été présents à ce festival, riche en découvertes et en rencontres, remercient chaleureusement les organisateurs du festival dont le pilier est Jean-Luc Blondel, un vrai passionné des making of.
Ce festival fréquenté par de nombreux cinéphiles, est convivial et laisse un souvenir qui ne donne qu’une envie, celle de revenir.
Philippe Masson, en brillant maître de cérémonie.
Espérance défendant "Partie de Poker" au-delà même de la galaxie,
quelque soit l'extra-terrestre (créé par Stéphane Piter).
mercredi 20 juin 2007
MERCI D’AVOIR MISE SUR PARTIE DE POKER
« Partie de poker » (Poker Hand) d’Espérance Pham Thái Lan, a commencé sa vie au festival de Cannes cette année, comme beaucoup d’autres courts métrages. Cependant, l’heure du bilan n’a pas encore sonné, il faut lui laisser du temps pour qu’il fasse le parcours des festivals, qu’il soit présenté à des chaînes de télévision, à des distributeurs en salle et dans des événementiels, tant au niveau national qu’international.
En revanche, c’est le moment idéal pour passer aux remerciements, bien évidemment, en commençant par toute l’équipe artistique et technique du film mais bon, ils sont déjà tous au courant.
Donc un très grand merci à tous les autres :
- à tous ceux qui se sont, tout d’abord, investis pour terminer le film et de présenter un « produit abouti», c’est-à-dire François Montpellier, Annabelle Thépot, Bill Dunn, Janusz Baranek, Julien Guillery d’Halluciné, aux co-financiers qui se sont greffés dont Espérance Pham Thai Lan et INES ;
- à tous ceux qui ont soutenu ce film au festival de Cannes, c’est-à-dire, notre attaché de presse, Clément Thépot, Alain Poudensan Robin, Hazem Berrabah et Mathias Savary ;
- à tous ceux qui se sont déplacés pour voir le film et ils sont nombreux, des Français en majorité mais aussi des Néerlandais, des Roumains, des Américains, des Allemands, des Japonais, des Chinois, en fait, des professionnels, du monde entier ;
- à tous ceux qui ont accepté de faire un podcast pour le blog, comme Gus de Kervern, Bob Swaim, Martin Esposito ;
- à tous ceux qui en ont parlé, surtout en bien, pour n’en citer qu’un seul, Vlad, un de nos critiques préférés dont l’esprit bien aiguisé est d’une finesse à toute épreuve.
Souhaitons à présent une longue vie à « Partie de poker » (Poker Hand), qu’il entraîne, dans son sillage, pleins d’autres projets à tous ceux qui ont mis tout leur talent dans ce film.
vendredi 15 juin 2007
Dénicher le vrai du faux
Pour ne jamais vous faire mener par le bout du nez, voici le B.A. BA du vrai producteur.
Un producteur doit avoir de l’argent mais cela ne suffit pas, loin de là ! Il doit faire des formalités administratives. Eh oui ! Sinon, c’est un mécène, un sponsor, un financier, un fils à papa. Un producteur ne peut pas être en France une personne physique mais doit être une personne morale, donc pour être producteur, il faut être à la tête d’une société de production ou à la rigueur d’une association : par exemple, pour « Partie de poker », le producteur, c’est Halluciné.
En France, pour être reconnu comme producteur de court métrage, il faut monter une société de production avec un capital social de 7 500 euros environ et obtenir le code 921 C et pour être reconnu comme producteur de long métrage, il faut monter une société de production avec un capital social forcément d’un minimum de 45 800 euros environ. D’ailleurs, l'objet social de la société doit être suffisamment précis car de cet objet dépendra l'attribution d'un code APE qui déterminera l'affiliation ou non des salariés de la société au régime des intermittents du spectacle.
Que fait un producteur ? Il fume un gros cigare, il a un standing de vie de rêve et à son bras, des tops modèles ! C’est possible mais c’est une image qui ne colle pas vraiment à la réalité. En amont, il incombe au producteur de trouver les financements nécessaires à la réalisation d’un film, en fonction du devis du coût du film qu'il aura lui même dressé et de prendre le risque financier du film. Le producteur intervient donc dès l'origine d’un projet : il va mener à terme la fabrication d’un film, en s'adjoignant des auteurs, des techniciens, des acteurs etc.
Il existe trois catégories de producteur distinctes :
le producteur délégué (il est la personne investie par les coproducteurs & les soutiens financiers divers, de la gestion du film et qui en garantit à ce titre la bonne fin) ;
le producteur exécutif (souvent choisi par le producteur délégué, doit assurer la fabrication matérielle du film) ;
les coproducteurs ou producteurs associés (sont des intervenants exclusivement financiers qui n'ont aucune participation dans la fabrication du film).
En dehors du plan juridique, le producteur cherche des aides financières dès qu’il a déniché des scénarii qui lui donnent envie d’investir ainsi que des gens talentueux pour fabriquer les films et puis à la fin des tournages, il offre une fête à tous ceux qui ont travaillé sur film, en grand seigneur. Finalement, être producteur en dilettante, c’est de la fiction car c’est plutôt un métier à plein temps.
Après ce petit laïus, des nouvelles vocations vont peut-être naître chez certains d’entre vous. Qui sera le futur Steven Spielberg, Claude Berri ou Luc Besson ?
Un petit plus : il faut savoir qu’en France, l'œuvre n’appartient pas au producteur mais à l’auteur (coauteurs) qui conserve à son profit ce que l'on appelle le droit moral, c'est-à-dire une sorte de droit de regard perpétuel sur sa création. Ainsi, le droit moral de l'auteur, droit imprescriptible et inaliénable, permettra à l'auteur, sur sa part contributive dans la création d'un film, d'empêcher toute altération ou modification sans son accord.
mardi 5 juin 2007
L’homme au petit doigt d’or
vendredi 25 mai 2007
Sapristi! Satrapi!
mercredi 23 mai 2007
Quel effet ça fait?
Rencontre : Bob Swaim
Le site de Bob Swaim : http://www.bobswaim.com/
dimanche 20 mai 2007
Cannes 2007 : Rencontre avec...
Nous vous prions de nous excuser pour la mauvaise qualité de la video. Sinon, nos photos du 60ème Festival de Cannes sont disponibles sur le blog privé : http://partie2poker.blogspot.com
vendredi 18 mai 2007
Tendres tentacules
A demain.
David Fincher arrivant au palais du festival | La montée des marches d'Espérance |
mercredi 16 mai 2007
Ouverture du 60ème Festival de Cannes
Jour J !
mardi 15 mai 2007
Ha ! Z’aime la lumière
Pendant la préparation, le film était déjà prévu en HD mais avec Julien, nous avons hésité jusqu'au dernier moment entre la Sony 750 et la Varicam de Panasonic et c'est la décision de Kinéscopage qui nous a finalement fait retenir la Varicam car on a trouvé que la courbe de gamma de la Panasonic était plus intéressante pour le retour sur film.
L'idée d'utiliser le Pro35 s'est imposée dès qu'on a commencé à discuter de l'esthétique du film, on cherchait une profondeur de champ très réduite pour isoler les personnages de leurs décors, ce qui permettait une attention plus forte sur les dialogues et les flash-backs.
Au niveau des couleurs, le mur de briques nous a directement inspiré la chlorométrie du film, nous avons utilisé un faible coefficient de corail avec quelques corrections matricielles pour ressortir les tons dorés et magenta.
Au niveau de l'éclairage, on voulait une lumière très réaliste, on a évité les effets marqués en extérieur, le contraste était très doux avec de légers rapports clairs-obscurs sur les visages. Cependant, il y a eu une configuration technique très semblable à celle d’un travail en studio car pendant le tournage, il a fallu s’adapter aux conditions météo très dures, on a vu les 4 saisons pendant le week-end. La difficulté technique était de conserver le même contraste et le même rapport fonds/visages sur la durée du film. Exemple, pour gérer les couleurs et le contraste du fond après qu'il ait été mouillé par la pluie, j'ai utilisé un polariseur pour gérer les différences des réflexions et avec l'assistante, Estelle Tanguy, on a rattrapé les contrastes et les couleurs électroniquement grâce au menu très développé de la Varicam et en adaptant la lumière de l'avant-plan en fonction des nouveaux réglages caméras. Merci à l’efficacité des équipes électros et machinos qui ont su gérer la contrainte.
Les photos prises dans le plateau en numérique par Olivier Millerioux, m'ont permis de simuler des essais sur les couleurs et les blancs sur mon ordinateur portable et puis de les transférer directement dans la caméra, ce qui nous a fait gagner du temps pour les réglages caméra.
Je note le plaisir qu'on a eu pendant l'étalonnage numérique avec François Montpellier dans le labo HD de Tigre Productions, merci à mon ami Richard Sarfati à Transpalux qui nous soutient toujours et à tous nos fournisseurs."
lundi 14 mai 2007
J - 2
Subjectif avec son objectif
samedi 12 mai 2007
Cannes 2007 : autour de...
C'est d'ailleurs un de nos invités V.I.P.
Professeur Bill et Monsieur Dunn
Mais qui est-il ? Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bill Dunn est non seulement comédien mais aussi un coach "linguistique", c’est-à-dire il est celui qui aide les acteurs dans leur travail pour interpréter parfaitement des dialogues en anglais et non les moindres, pour ne pas tous les nommer, Jean Reno, Vanessa Paradis, Jeanne Moreau, Gérard Lanvin, Antoine de Caunes, Mathilda May, Malick Bowens… et comme si ces deux activités ne lui suffisaient pas, il traduit et adapte également des films français en américain.
Sur « Partie de poker », Bill a utilisé sa troisième casquette avec talent. En effet, il est resté fidèle au scénario original. Il a su traduire les phrases, non pas du mot à mot, dieu merci mais à en garder l’esprit, il a transposé les expressions typiquement françaises, sans jamais trahir la scénariste que je suis et surtout pour le sous-titrage, il a déployé tout son savoir faire avec l’aide de Janusz Baranek, (le monteur truquiste du film) pour assembler des mots afin que les spectateurs à la lecture puissent suivre en temps réel la traduction transposée sur les images.
Ce travail minutieux d’orfèvre est loin d’être facile et si l’on veut être compris de tous, il ne faut pas le prendre à la légère. Un bon conseil : lorsque vous voulez faire traduire une œuvre en américain, faites-la traduire par un Américain parfaitement bilingue, sinon attendez-vous à des sourires moqueurs de la part de nos cousins d’Outre -Atlantique.
jeudi 10 mai 2007
J - 6
Excellent prétexte pour dire à ma copine : « Si on partait en vacances tous les deux ? »
lundi 7 mai 2007
Cannes 2007 : gagnez votre accréditation virtuelle
- Suivre la vie du film durant le Festival
- Consulter nos photos, podcasts et interviews avec les réalisateurs, acteurs et producteurs
- Consulter nos avis sur les projections des films en compétition et hors compétition
- Et surtout d'assister à la projection en ligne et en avant-première de "Partie de Poker" dès l'ouverture du 60ème Festival de Cannes
Règles du jeu : dans l'article d'Espérance, Cannais, c'est vous la suite ?, elle évoque le parcours de Dominique Pinon dans cet extrait :
"Imaginez la lune dans le caniveau, une cité perdue, un immeuble soufflé par le vent dans lequel un homme, semblant sortir d’Oxford, s’engouffre et s’arrête devant une porte où on peut lire Delicatessen. Cet homme hésite puis sonne, personne ne répond mais il remarque que la porte est entrouverte. Il la fixe quelques secondes puis la pousse lentement. Son regard ne s’attarde pas sur un verre marocain rempli de thé à la menthe ni sur un portrait d’une diva posés sur un guéridon placé dans l’entrée ; il guette le moindre bruit, en vain. Il n’y a que le silence qui l’entoure. Il s’avance du coup vers un long couloir et soudain s’arrête. Il se met à respirer comme un poisson hors de l’eau car il vient d’apercevoir la silhouette d’Alien. Tel est son fabuleux destin… "
A vous de vous rapprocher au plus près de la liste complète des références cinématographiques faites dans cet article. Envoyez nous par mail la liste des titres de film qu'Espérance a glissés dans cet extrait. Les 50 premières bonnes réponses se verront attribuer un badge V.I.P. pour accéder au blog : partie2poker.blogspot.com. Un minimum de 4 références filmographiques est indispensable pour être qualifié.
Dans le cas où nous avons une participation importante, nous augmenterons le nombre d'accès à 100. Bien entendu, ce seront les 100 premières bonnes réponses qui seront gagnantes.
Bonne chance et à bientôt.
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vendredi 4 mai 2007
J - 12
Silence, on tourne !
mercredi 2 mai 2007
J - 14
Chapel Hill gagnant sur "Partie de Poker"
C’est Nathan Symes, un Américain qui a un long c.v., qui a tâté du solo guitare-voix quelques années, écumé des salles de concert US avec le groupe Big Gladys et partagé des scènes avec Morphine et les Dresden Dolls.
Initiateur, compositeur et chanteur de Chapel Hill, cet artiste s’entoure d’un batteur aux penchants jazzy formé aux intraitables percussions de Strasbourg, d’un guitariste virtuose, d’un contrebassiste au slap inimitable et d’un violoncelliste premier prix de conservatoire, en résumé, des excellents musiciens.
Le groupe, qui vit en terre alsacienne, a participé à la bande son de « Partie de poker » avec leur morceau musical « Twist » qui semble indissociable, désormais, de l’univers de ce court métrage. La voix de Nathan puissante et sensuelle, les notes romantiques naissant du violoncelle, les paroles d’amour chantées sur une musique bien rythmée permettent aux images une construction plus aboutie, elles accompagnent les personnages dans leurs émotions, les installent mieux dans les situations et renforcent le son avec une richesse incontournable.
La collaboration heureuse entre ce groupe et la réalisatrice que je suis, a été si harmonieuse qu’elle nous incite à continuer à travailler ensemble sur mon prochain projet.
Nathan Symes : guitare, chant, claviers
Alban Meffre : guitare
Alexis Thépot : violoncelle
Marc-Antoine Schmitt : contrebasse, basse électrique
Stéphane Scharlé : batterie
lundi 30 avril 2007
samedi 28 avril 2007
Cannais, c'est vous la suite ?
Cependant, je vous avoue qu’il existe une autre raison pour laquelle je me rends sur la croisette, elle est loin d’être anodine.
Imaginez la lune dans le caniveau, une cité perdue, un immeuble soufflé par le vent dans lequel un homme, semblant sortir d’Oxford, s’engouffre et s’arrête devant une porte où on peut lire Delicatessen. Cet homme hésite puis sonne, personne ne répond mais il remarque que la porte est entrouverte. Il la fixe quelques secondes puis la pousse lentement. Son regard ne s’attarde pas sur un verre marocain rempli de thé à la menthe ni sur un portrait d’une diva posés sur un guéridon placé dans l’entrée ; il guette le moindre bruit, en vain. Il n’y a que le silence qui l’entoure. Il s’avance du coup vers un long couloir et soudain s’arrête. Il se met à respirer comme un poisson hors de l’eau car il vient d’apercevoir la silhouette d’Alien. Tel est son fabuleux destin…
Tous ces indices ne vous évoquent-ils pas un comédien ?
Un comédien qui appartient à la mémoire cinématographique française, qui crève l’écran par son talent, son physique incroyable, qui sait entrer dans l’univers de n’importe quel réalisateur avec authenticité et qui a décroché le rôle principal dans un film présenté au festival de Cannes, le 24 mai prochain, dans la catégorie Les Hommages du 60ème anniversaire, dans le long métrage de Claude Lelouch « Roman de gare » ? Eh oui, je suis en train de vous parler du grand et du charismatique Dominique Pinon.
Dominique a lu un de mes scénarii. Nous nous sommes rencontrés récemment pour en discuter et nous avons décidé de travailler ensemble.
C’est un très beau cadeau de sa part de se glisser dans un de mes personnages et jamais je ne lui dirai assez merci. Dominique, si tu lis ces quelques lignes, je pense sincèrement ce que j’écris.
Tous les deux, nous croisons les doigts pour que ce projet se concrétise très vite. Mais je pense que je vous en parlerai peut-être plus longuement une fois prochaine.
J’ai, de plus, un autre aveu à vous faire. La distribution est déjà complète et pour vous mettre en appétit, avec Dominique, je vous lâche juste un deuxième nom, celui de Malcolm Conrath (qui a eu 8 prix d’interprétation dans toute l’Europe pour sa magnifique prestation dans « Squash » de Lionel Bailliu primé aux Oscars et nominé aux Césars) dont le parcours est éloquent.
Ce n’est pas ce que vous pouvez croire, un projet ne chasse pas l’autre, c’est plutôt qu’un projet en engendre un autre dans le septième art.
vendredi 27 avril 2007
J - 19
Choisir, c’est s’engager
Par contre, choisir des acteurs, c’est une toute autre histoire.
Lorsque j’écris un scénario, qu’il soit court ou long, des personnages apparaissent, prennent vie et leur contour s’impose au fil des séquences, cependant chaque personnage a rapidement son caractère, ses petites manies, un passé, chaque personnage peut être étiqueté ou représenté par un portrait robot, il peut même être carrément intégré dans un story board etc., bien avant le mot fin.
Au stade de la préparation, j’ai donc des idées, en général, précises des personnages et lors des castings, je cherche celle ou celui qui collera au mieux au personnage. Mais attention, c’est une opération qui s’avère souvent délicate, elle se corse un peu voire pas mal. Pourquoi ? Eh bien, mes critères varient à chaque fois en fonction du contexte.
Par exemple, je peux choisir un acteur qui est à l’opposé de ce que j’imaginais avant de le rencontrer car par son jeu, il a su se rapprocher du personnage que j’ai créé, ou parce qu’il lui a donné une personnalité qui m’intéresse davantage ; je peux choisir un acteur pour son physique car il colle parfaitement au personnage et s’il joue bien, rien ne s’y oppose. Je peux aussi prendre un acteur car c’est lui qui m’a inspiré un personnage du script. Je peux également choisir un acteur car entre nous, un courant passe, nous permettant chacun de faire briller au mieux son talent. En revanche, jamais je n’ai pris un acteur par défaut, il faut que la réalisatrice que je suis, croie en l’acteur, pour l’aider à s’exprimer pleinement.
Un casting signifie compétition, que le meilleur gagne mais quand en final, il est difficile de sélectionner un acteur car deux acteurs sont aussi excellents l’un que l’autre, comment se décider sans regret ? Le talent, la notoriété, la chance, la complicité, la disponibilité, qu’importe, cela peut être les cinq à la fois.
Pour « Partie de poker », c’est la première fois que deux acteurs me choisissent comme leur réalisatrice, il est vrai qu’il y a toujours une première fois. Damien Bianco et Paul Nguyen m’ont demandé de les mettre en scène, j'ai accepté devant l'audace de Damien ; quant à Isabelle Moreau, elle a fait le casting de la femme flic qu’elle a réussi avec succès et Alain Poudensan Robin a été pris car je savais qu’il endosserait parfaitement le personnage du pdg américain.
Ce court métrage représente bien comment le choix des acteurs peut différer d’un film ou d'un metteur-en-scène à l’autre et ce n’est pas qu’une simple affaire de goût.
Et demain, une petite surprise sur l'après Cannes ;-)
jeudi 26 avril 2007
J - 20
Je pourrai teindre mes tennis en noir, toutes celles que j’ai sont blanches.
Et les acteurs ?
mardi 24 avril 2007
J - 22
Repérages et performance
Paris est un réservoir de décors extérieurs insoupçonnés, il nous fallait un mur neutre et chaud pour débuter, ensuite, il fallait que le décor se fasse plus oppressant, plus minéral tout en restant chaud, un mur de brique rouge était parfaitement adapté. La rue dans laquelle le film se déroule devait être un lieu cossu dans le scénario, il nous fallait donc une rue propre et qui ait au moins une boutique pour que l’endroit ne paraisse pas être une impasse déserte.
Enfin, il fallait une touche métallique comme une grille ou un portail pour accentuer l’esprit carcéral de la fin du film. Cette rue là existait dans Paris, malheureusement, elle débouchait de part et d’autre sur un boulevard à fort trafic et une rue très passante. Le lieu collant parfaitement au scénario, il a fallu l’annoncer à nos ingénieurs du son du collectif « Au fond à Gauche ».
Là, je dois dire qu’ils ont été fantastiques, ils ont relevé le gant et vous le verrez, ont réalisés une superbe performance, la bande son de « Partie de Poker » est particulièrement bien réussie.
Pour l’anecdote, la rue du tournage traverse une résidence HLM, qui, par la magie du cinéma et des architectes, s’est transformée en une résidence bourgeoise.
lundi 23 avril 2007
J - 23
A « Bout de court »
Elle a décidé de regrouper un florilège d’aventures réelles et les a attribuées à un sympathique « Bout de court » qui chaque jour, ou presque, les partagera avec vous.
« Bout de court » vous accompagne jusqu’à la croisette du 60ème festival de Cannes.
vendredi 20 avril 2007
La HD sous les projecteurs
J’ai rencontré Julien Guillery à l’occasion de ce projet ; ce qui l’a attiré dans un premier temps, ça a été le scénario. Mais en bon chef op, ce sont les images que le scénario impliquait et le lieu de tournage qui l’ont attiré. La HD a fait de ce tournage un véritable challenge technique au service d’un parti pris artistique. Merci à Julien qui est parvenu à faire des extérieurs de « Partie de Poker » une allégorie des émotions des personnages. Les techniciens sont rarement mis à l’honneur au festival de Cannes, aussi je lui consacre ce podcast pour qu’il puisse vous parler de ce que représente son travail et les contraintes techniques qu’engendrent mes décisions artistiques de réalisatrice.
Télécharger le podcast de Julien
jeudi 19 avril 2007
Comment le court métrage m’a tendu la main
J’ai pris conscience que les mots ont une portée pédagogique, ont une force qui peut influencer quiconque. Il suffit simplement de prêter l’oreille aux paroles prononcées soit par des acteurs interprétant leur rôle, des journalistes en train de débattre, des politiciens défendant leurs idées, par des chanteurs ou des proches. Toutes ces syllabes articulées sur différents tons, de diverses manières, dans des contextes variés par des tas de gens de tout horizon peuvent rester ancrées dans la mémoire. Pour ma part, elles m’ont transformée en auditrice fidèle, curieuse et attentive.
Mais je ne me suis pas arrêtée là. J’ai franchi un seuil, sans regret. Le fait de lire et d’écouter les autres, a concocté un savant mélange que je goûte au quotidien. Il en résulte mon envie irrépressible d’écrire à mon tour, d’essayer de transposer des émotions sur du papier, de rapporter ce que je connais, de proposer un témoignage ou même de montrer, avec une certaine audace, une vision du monde novatrice.
Il n’a pas fallu me pousser beaucoup pour que je rêve d’imprimer mes mots sur pellicule, que j’emprunte la passerelle pour aller vers le court métrage qui m’a tendu la main. Je n’ai pas hésité à emporter les mots dans mes bagages et à les disposer dès que possible dans des séquences qui se sont métamorphosées en images successives, afin d’envoyer des messages à ceux disposés à les découvrir. C’est un jeu perpétuel de vouloir repousser l’espace de l’imagination, d’agrandir ce terrain, rien qu’en balançant des mots dans un ordre établi pour le plaisir de communiquer.
Un jour, trois mots se sont regroupés et de là, une histoire s’est nouée autour. Puis de belles images me sont venues et au final, « Partie de poker » s’est mis à exister au présent. Ce court métrage va bientôt se balader sur la Croisette avant de parcourir le monde entier. Je lui souhaite bon voyage ! Je me dis que je devrais mettre cette phrase dans une bouteille et la jeter à la mer, celle qui borde la côte d’Azur..
lundi 16 avril 2007
L'affiche du Festival de Cannes
dimanche 15 avril 2007
Court mais pour longtemps
Par définition, un court métrage ne doit pas dépasser 30 minutes sinon il devient un moyen métrage, cependant, certains considèrent qu’il reste un court métrage si sa durée n’excède pas 59 minutes alors qu’aux USA, la limite est plutôt de 45 minutes.
En tous les cas, le court métrage appartient aujourd’hui au paysage du cinéma au même titre qu’un long métrage car c’est une œuvre à part entière et permet l’émergence de nouveaux talents.
C’est un excellent apprentissage empirique, un fabuleux laboratoire expérimental où il n’y a pas l’énorme pression de faire un maximum d’entrées dans les salles, les seuls buts étant de faire connaître le court métrage dans les festivals et de le vendre afin qu’il soit diffusé aussi bien sur les chaînes télévisées hertziennes que câblées.
L’univers du court métrage a une plage de liberté beaucoup plus large que celle du long métrage, c’est un terrain d’expression qui laisse un espace de créativité, d’inventivité, parfois même de provocation.
La contrainte d’un court métrage est de raconter une histoire d’une façon concise mais cela peut être aussi un fabuleux moyen d’expérimenter de nouvelles technologies, de nouvelles manières de filmer et ainsi d’apporter une contribution à l’art cinématographique.
À l’heure actuelle, le court métrage s’offre même aux Internautes et aux mobinautes qui peuvent parfois voter pour ou contre et décider de l’encenser ou de le descendre. Il devient ainsi plus accessible qu’un long métrage et qui sait, peut-être, de devenir un standard d’expression audiovisuelle incontournable.
vendredi 13 avril 2007
Travaux pratiques
Lorsque j'ai proposé à Espérance de se joindre à l'équipe pour réaliser ce film, j'étais loin d'imaginer autant d'enthousiasme de sa part. Donnez lui une caméra, parlez simplement de nouvelle technologie et vous en faite une heureuse. Le résultat, nous le publions ici. Le teaser, que nous avons publié 3 jours après la soirée, et la vidéo finale après avoir visionné, répertorié, classé un peu plus de 4h d'images.
Et pour finir, pour ceux qui souhaitent avoir le Making of de Partie de Poker en meilleure qualité, nous mettons également à disposition le fichier à télécharger.
N'hésitez pas à nous laisser vos appréciations et bon visionnage.
(faites un clic droit, "Enregistrer la cible sous...")
Un making blog
Comme vous pourrez le constater dans le making of, le film est un travail d’équipe. Certes, quand on se souvient d’un bon film, c’est avant tout des acteurs et du réalisateur, parfois de la bande originale. Mais n’oublions pas que réaliser un film, c’est une longue aventure et une somme de compétences cumulées tant durant le tournage que durant la préparation, la postproduction et l’exploitation du film.
De ces quatre grandes étapes de la vie d’un film, nous allons commencer par vous faire découvrir le tournage. Il a fallu trois jours de tournage et une nuit pour tourner « Partie de Poker », une durée courte au regard du temps nécessaire à l’œuvre terminée. Espérance m’a demandé de laisser ma caméra tourner afin de pouvoir offrir à tous les acteurs et techniciens du film un souvenir de ce moment, toujours intense, du tournage. Afin de multiplier les points de vue, j’ai confié ma caméra aux techniciens qui avaient cinq minutes de libre. Le résultat, le voici sur « Twist » de Chapel Hill.
Mais un film n’existe que lorsqu’il a été monté, mixé, étalonné, sous-titré, promu et projeté et là, où le tournage prend trois jours et une nuit, le temps cumulé de ses différentes étapes se compte en mois. Ce blog va vous faire découvrir les nombreuses étapes dont je viens de parler ; vous découvrirez tout ce qui n’est pas montrable en image, si ce n’est par la qualité du travail et le témoignage de ces femmes et hommes de l’ombre du cinéma.
Nous étions trente sept personnes dans cette aventure et tous ne figurent pas dans le making of mais ils ont des choses passionnantes à vous raconter et c’est sur ce blog qu’ils le feront.
jeudi 12 avril 2007
Avant-première
mercredi 11 avril 2007
Où vais-je ?
J’écris, je recherche des financements, je réalise en HD, je me nourris d’expériences et je recommence en boucle… |
J’écris des scénarii de courts et de longs métrages, des unitaires, des séries télévisées et même des textes de chanson, sur commande ou selon l’inspiration ; par contre, je n’écris pas d’après une œuvre déjà existante mais on ne sait jamais, cela pourrait m’arriver un jour. Je ne suis pas une bête de l’écriture mais j’aime tout simplement raconter des histoires, sortir de la réalité ou au contraire la décrire et captiver les gens. Aussi j’accumule, chaque jour, des scénarii, j’essaie de les travailler, d’avancer pas à pas, même si au fond de moi, j’aimerais parvenir à les boucler dans les meilleurs délais possibles et à obtenir des résultats dépassant mes … espérances.
Parallèlement, lorsque je ne suis plus à taper sur mon clavier, les yeux rivés sur l’écran, je pratique un sport d’endurance : je cours après le financement, en essayant de ne pas perdre le rythme, de rechercher sans répit producteurs, sponsors, mécènes, bref tous ceux qui peuvent m’aider à concrétiser des mots et à les transformer en 24, 25 voir 60 images par seconde (ah la Varicam…). Comme une magicienne, je sors de mon sac, plusieurs scénarii de courts métrages, une minisérie télévisée par épisode de 52 mn, un long métrage à très gros budget et des textes de chanson à proposer, une véritable panoplie d’histoires en tous genres, je me transforme, malgré moi, en commerciale chevronnée.
Lorsque par bonheur, l’argent tombe d’un portefeuille bien garni, je me lance avec plaisir dans la réalisation. J’ai tant aimé le 35 mm, j’ai passé tant d’heures dans les salles obscures à découvrir des chefs d’œuvre tournés en pellicule et pourtant, aujourd’hui, je m’en détourne en optant pour la réalisation en HD. J’aime à penser que je fais partie des pionniers de ce format car je trouve que la HD a une qualité, actuellement, bien supérieure à celle du 35 et il n’y a qu’en allant à la rencontre de la technologie, qu’on peut espérer la suivre.
Qui suis-je ? Who is Espérance?
Espérance PHAM THÁI LAN English Version at the end (Translator: Bill DUNN) |
Espérance PHAM THÁI LAN a commencé sa carrière dans le cinéma et l’audiovisuel en tant que comédienne à Paris (France). Ainsi elle a eu le plaisir de donner la réplique à des acteurs comme Thierry Lhermitte, Clémentine Célarié, Alain Chabat, Dominique Farrugia, Francis Perrin, Georges Corraface, Charley Boorman, Jean-Yves Dubois de la Comédie Française, François Marthouret etc.
Elle passe en parallèle à la réalisation avec son premier court-métrage tourné en 16 mm qu’elle a écrit, intitulé « Hasards et destin » dans lequel elle interprète un rôle auprès de Christophe Alévêque et obtient la mention décernée par le C.N.C. « Le label à la qualité », en 1993.
Puis en 1997, elle coréalise un long métrage diffusé uniquement au Viêt-Nam « La femme rêvée ». Le film y remporte un vif succès.
Sa dernière réalisation est le court métrage « Partie de poker » tourné en HD et sélectionné dans divers festivals français en 2007.
Désormais elle se consacre à la réalisation et à l’écriture de longs métrages dont l’un intitulé « L’aube des empereurs » soumis au 24ème concours d’écriture de Writemovies à Los Angeles, a reçu la mention honorable en juillet 2010.
Actuellement, elle cherche le financement de son scénario « L’aube des empereurs », son prochain court métrage « Killing Timeweather » et sa pièce « Turbulences au 103ème ». Elle écrit en parallèle un autre scénario de long métrage.
Ci-dessous où on peut la découvrir dans différents rôles :
CINEMA : Mauvais esprit, Siméon, Les eaux dormantes, Massacres, La smala
TELEVISION : Poulet micro-ondes, Le secret du petit milliard, Maigret et l’homme tout seul
EMISSIONS TV : Le grand piège, Les Nuls, l'Emission
THEATRE : Les Coréens (avec la troupe de la Comédie Française), Lady Mai-Lien, Iphigénie
DOUBLAGE CINEMA : Tel père telle fille, La plage, Anna et le roi, Titan A.E., Rangoon, Épouses et concubines, Dien Bien Phu, L’année du dragon
DOUBLAGE TELEVISION : Mort prématurée, Sécurité intérieure, Femmes de passions, China Beach, Tinikling ou la madone et le dragon
RADIO : Louis IV et le Siam, Les Cavaleuses de Boston, La fièvre du consul, Hiroshima commémoration
COURTS METRAGES : Vaga luna, Welcome aboard
Espérance PHAM THÁI LAN began her career in movies and audiovisual media as an actress in Paris (France). She had the pleasure to act alongside actors such as Thierry Lhermitte, Clémentine Célarié, Alain Chabat, Dominique Farrugia, Francis Perrin, Philippe Caroit, Georges Corraface, Charley Boorman, Jean-Yves Dubois de la Comédie Française, François Marthouret, etc…
While still active as an actress, she wrote and directed her first short filmed in 16 mm entitled « Hasards et destine » where she played alongside Christophe Alévêque. The short film received a credit awarded by the C.N.C. “Label of quality” in 1993.
In 1997, she co-directed a full-length video film shown in Viêtnam, « La Femme Rêvée » (A Woman Dreamt Of) where it was very successfully received.
Her last directorial accomplishment, the short film « Partie de poker » (Poker Hand), was shot in HD and presented at various French festivals.
Currently she focuses primarily in writing and directing full-length features. One of her scripts,
« L’aube des empereurs » (Dawn of the emperors), was entered in the 24th WriteMovies writing contest in Los Angeles where in July 2010 it received the honorable mention.
She is now looking for producers for her script “The dawn of the emperors”, her next short “Killing Timeweather” and for her play “Turbulences on the 103rd”. She writes in parallel another script of feature.