vendredi 18 mai 2007

Tendres tentacules

Première journée bien remplie : assister à la projection du film de David Fincher - "Zodiac", invitation pour la soirée de "Naissance des pieuvres" (un film de Céline Sciamma, en compétition dans le cadre "Un certain regard") au 3.14 et des rencontres enrichissantes (Patrick Bossard, entre autre). Les petits privilégiés qui ont un accès V.I.P. à notre blog privé ont déjà eu le loisir de voir quelques photos qui illustent notre planning qui évolue d'heures en heures. Dès que nous aurons un peu de temps, nous vous donnerons nos impressions sur le film de David Fincher, ainsi qu'aux différents films que nous allons pouvoir regarder (le prochain : "No country for old men" des frères Coen).

A demain.



David Fincher arrivant au palais du festivalLa montée des marches d'Espérance


Patrick Bossard et Espérance à l'appartement VIP Kodak

mercredi 16 mai 2007

Ouverture du 60ème Festival de Cannes


La cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes est prévue à 19h15 et ça sera à partir de 20h que le film "Partie de Poker" sera projeté en ligne sur le blog :



Jour J !

Gros coup de stress. La voiture de Dédé est tombée en panne depuis ce matin. Les trains sont complet et l’avion trop cher. Heureusement, j’ai mon super copain, vous savez, le producteur qui est gros… He bien, il m’a branché avec un chauffeur qui doit descendre en Cadillac Stretch sur la Croisette. Il m’emmène ce soir avec Dom et Paulo en passagers clandestins… mais attention, personne ne voyagera caché dans le coffre, moi, je serais assis devant. C’est pas beau la vie ?

mardi 15 mai 2007

Ha ! Z’aime la lumière

Hazem était le co-directeur photo avec Julien sur le tournage, la lumière fait toute la différence à l'image, elle doit s'adapter au matériel, aux contraintes de mise en scène ... et à la météo. Et comme le signale Hazem, nous remercions tous les fournisseurs qui nous ont soutenus pour notre projet.

Je laisse la parole à Hazem :


"Le tournage s'est passé dans de bonnes conditions techniques, nous avons eu les moyens techniques nécessaires et une équipe image très efficace. Ma collaboration avec Julien Guillery n’était pas une première, donc dès le début de la préparation, on est rentré au vif du sujet avec nos méthodes habituelles. Pendant le tournage, Julien était l’interlocuteur principal avec Espérance Pham Thái Lan, la réalisatrice. Espérance donnait des indications de mise en scène à Julien, qui a fait le cadre et moi, je gérais plus la partie technique de l’éclairage et de la vision.

Pendant la préparation, le film était déjà prévu en HD mais avec Julien, nous avons hésité jusqu'au dernier moment entre la Sony 750 et la Varicam de Panasonic et c'est la décision de Kinéscopage qui nous a finalement fait retenir la Varicam car on a trouvé que la courbe de gamma de la Panasonic était plus intéressante pour le retour sur film.

L'idée d'utiliser le Pro35 s'est imposée dès qu'on a commencé à discuter de l'esthétique du film, on cherchait une profondeur de champ très réduite pour isoler les personnages de leurs décors, ce qui permettait une attention plus forte sur les dialogues et les flash-backs.
Au niveau des couleurs, le mur de briques nous a directement inspiré la chlorométrie du film, nous avons utilisé un faible coefficient de corail avec quelques corrections matricielles pour ressortir les tons dorés et magenta.

Au niveau de l'éclairage, on voulait une lumière très réaliste, on a évité les effets marqués en extérieur, le contraste était très doux avec de légers rapports clairs-obscurs sur les visages. Cependant, il y a eu une configuration technique très semblable à celle d’un travail en studio car pendant le tournage, il a fallu s’adapter aux conditions météo très dures, on a vu les 4 saisons pendant le week-end. La difficulté technique était de conserver le même contraste et le même rapport fonds/visages sur la durée du film. Exemple, pour gérer les couleurs et le contraste du fond après qu'il ait été mouillé par la pluie, j'ai utilisé un polariseur pour gérer les différences des réflexions et avec l'assistante, Estelle Tanguy, on a rattrapé les contrastes et les couleurs électroniquement grâce au menu très développé de la Varicam et en adaptant la lumière de l'avant-plan en fonction des nouveaux réglages caméras. Merci à l’efficacité des équipes électros et machinos qui ont su gérer la contrainte.

Les photos prises dans le plateau en numérique par Olivier Millerioux, m'ont permis de simuler des essais sur les couleurs et les blancs sur mon ordinateur portable et puis de les transférer directement dans la caméra, ce qui nous a fait gagner du temps pour les réglages caméra.
Je note le plaisir qu'on a eu pendant l'étalonnage numérique avec François Montpellier dans le labo HD de Tigre Productions, merci à mon ami Richard Sarfati à Transpalux qui nous soutient toujours et à tous nos fournisseurs."

Hazem Berrabah

lundi 14 mai 2007

J - 2

J’ai replongé mon nez dans mes bouquins d’anglais du lycée. Vous m’avez senti venir. A force, vous commencez à me connaître. Bref, je m’entraîne tout le temps. Le matin, par exemple, dès que je me réveille, je dis à ma copine « Hello darling » et quand elle me verse du café dans mon bol, j’enchaîne avec « Thank you » et quand on se quitte, je lui crie « Bye bye baby ». Entre nous, j’ai l’impression que mon vocabulaire est limité. Ce n’est qu’une question d’entraînement.

Subjectif avec son objectif

Lorsque vous alignez les mots suivants : nature morte, portrait, industrie, voyage, mariage, spectacle, vous ne savez pas le lien entre eux et pourtant il y en a un, c’est une personne, c’est Olivier Millerioux, photographe. C’est lui qui a mitraillé toute l’équipe de « Partie de poker » avec son appareil photo, c’est lui qui a apporté au film des souvenirs numériques, des photos sur papier, de notre travail, des plans gardés ou jetés au montage, des passages intenses ou au contraire à vide sur le tournage, des amitiés naissantes, des sourires complices volés, du plaisir partagé, bref des instants de vie fugitifs qu’il a captés en toute discrétion. Olivier a su bien utiliser l’éclairage du plateau, il en a dompté la lumière, emprisonné les ombres dans l’espace qu’il a prévu, selon sa sensibilité, tout en reflétant totalement l’esprit de « Partie de poker ». Grâce à lui, il y a un vrai témoignage des coulisses de ce court métrage et surtout il y a l’affiche du film, composée à partir de deux de ses innombrables photos.