vendredi 20 avril 2007

La HD sous les projecteurs

Un scénario ne devient un film qu’après avoir été posé en image sur pellicule ou sur cassette DVCpro HD. Cette étape nécessite une complicité esthétique et artistique entre la réalisatrice et son chef opérateur.

J’ai rencontré Julien Guillery à l’occasion de ce projet ; ce qui l’a attiré dans un premier temps, ça a été le scénario. Mais en bon chef op, ce sont les images que le scénario impliquait et le lieu de tournage qui l’ont attiré. La HD a fait de ce tournage un véritable challenge technique au service d’un parti pris artistique. Merci à Julien qui est parvenu à faire des extérieurs de « Partie de Poker » une allégorie des émotions des personnages. Les techniciens sont rarement mis à l’honneur au festival de Cannes, aussi je lui consacre ce podcast pour qu’il puisse vous parler de ce que représente son travail et les contraintes techniques qu’engendrent mes décisions artistiques de réalisatrice.
Comme Julien va-vous l’expliquer, la lumière est très importante, c’est elle qui permet de donner au film son unité visuelle et c’est avec Hazem Berrabah qu’ils ont donné à mon film la luminosité nécessaire aux exigences techniques de la HD et aux enjeux dramatiques de mon scénario.




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jeudi 19 avril 2007

Comment le court métrage m’a tendu la main

La lecture m’a conduit vers la découverte des mots, le pouvoir des phrases alignées les unes derrière les autres, assemblées savamment pour raconter un conte, une histoire, un fait divers ou un souvenir.

J’ai pris conscience que les mots ont une portée pédagogique, ont une force qui peut influencer quiconque. Il suffit simplement de prêter l’oreille aux paroles prononcées soit par des acteurs interprétant leur rôle, des journalistes en train de débattre, des politiciens défendant leurs idées, par des chanteurs ou des proches. Toutes ces syllabes articulées sur différents tons, de diverses manières, dans des contextes variés par des tas de gens de tout horizon peuvent rester ancrées dans la mémoire. Pour ma part, elles m’ont transformée en auditrice fidèle, curieuse et attentive.

Mais je ne me suis pas arrêtée là. J’ai franchi un seuil, sans regret. Le fait de lire et d’écouter les autres, a concocté un savant mélange que je goûte au quotidien. Il en résulte mon envie irrépressible d’écrire à mon tour, d’essayer de transposer des émotions sur du papier, de rapporter ce que je connais, de proposer un témoignage ou même de montrer, avec une certaine audace, une vision du monde novatrice.

Il n’a pas fallu me pousser beaucoup pour que je rêve d’imprimer mes mots sur pellicule, que j’emprunte la passerelle pour aller vers le court métrage qui m’a tendu la main. Je n’ai pas hésité à emporter les mots dans mes bagages et à les disposer dès que possible dans des séquences qui se sont métamorphosées en images successives, afin d’envoyer des messages à ceux disposés à les découvrir. C’est un jeu perpétuel de vouloir repousser l’espace de l’imagination, d’agrandir ce terrain, rien qu’en balançant des mots dans un ordre établi pour le plaisir de communiquer.

Un jour, trois mots se sont regroupés et de là, une histoire s’est nouée autour. Puis de belles images me sont venues et au final, « Partie de poker » s’est mis à exister au présent. Ce court métrage va bientôt se balader sur la Croisette avant de parcourir le monde entier. Je lui souhaite bon voyage ! Je me dis que je devrais mettre cette phrase dans une bouteille et la jeter à la mer, celle qui borde la côte d’Azur..


lundi 16 avril 2007

L'affiche du Festival de Cannes

Un mois avant son ouverture, la newsletter du Film Français a rendu publique l'affiche du Festival de Cannes qui, comme vous le savez, fêtera sa 60ème édition.

Bien entendu, les plus imaginatifs d'entre vous verront immédiatement qu'en pivotant sur lui-même le chiffre symbolisant les 60 ans du Festival, nous obtenons 09 comme 9 artistes sur la photo : Pedro Almodovar, Juliette Binoche, Jane Campion, Souleymane Cissé, Penelope Cruz, Gérard Depardieu, Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Wong Kar Wai.

La photo est signée Alex Majoli, de l'agence Magnum Photos. Il se distingue en 2004, en remportant le Feature Photography Award de l’Overseas Press Club. Il est également nommé meilleur photographe de magazine de l’année par l’Association Nationale des Photographes de Presse. Quelques unes de ses réalisations sont disponibles sur le site d'Olympus.

dimanche 15 avril 2007

Court mais pour longtemps


Par définition, un court métrage ne doit pas dépasser 30 minutes sinon il devient un moyen métrage, cependant, certains considèrent qu’il reste un court métrage si sa durée n’excède pas 59 minutes alors qu’aux USA, la limite est plutôt de 45 minutes.


En tous les cas, le court métrage appartient aujourd’hui au paysage du cinéma au même titre qu’un long métrage car c’est une œuvre à part entière et permet l’émergence de nouveaux talents.

C’est un excellent apprentissage empirique, un fabuleux laboratoire expérimental où il n’y a pas l’énorme pression de faire un maximum d’entrées dans les salles, les seuls buts étant de faire connaître le court métrage dans les festivals et de le vendre afin qu’il soit diffusé aussi bien sur les chaînes télévisées hertziennes que câblées.

L’univers du court métrage a une plage de liberté beaucoup plus large que celle du long métrage, c’est un terrain d’expression qui laisse un espace de créativité, d’inventivité, parfois même de provocation.

La contrainte d’un court métrage est de raconter une histoire d’une façon concise mais cela peut être aussi un fabuleux moyen d’expérimenter de nouvelles technologies, de nouvelles manières de filmer et ainsi d’apporter une contribution à l’art cinématographique.

À l’heure actuelle, le court métrage s’offre même aux Internautes et aux mobinautes qui peuvent parfois voter pour ou contre et décider de l’encenser ou de le descendre. Il devient ainsi plus accessible qu’un long métrage et qui sait, peut-être, de devenir un standard d’expression audiovisuelle incontournable.